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a propos des volontaires en service civique

Léa VANSTAEVEL

 

J'ai connu le Service Civique grâce à une très bonne amie qui a été volontaire. Le concept m'a plu, je me suis donc engagée à mon retour de bénévolat en Inde, et après avoir obtenu mon Master II en Droit public. 

 

J'ai candidaté à l'étranger, puis en France pour des missions en lien avec les demandeurs d'asile, la migration et la solidarité. Lorsque le Directeur de l'Institut m'a contacté ce n'était donc pas un hasard, ni une surprise d'être conviée à un entretien pour un volontariat concernant ces thèmes. Le programme m'a séduit; une semaine pour faire réfléchir les élèves sur cette vaste question des déplacements d'individus.

 

Shahrazed et moi avons été chargées de projet pendant cette mission. Il est fort probable que les tâches que nous avons accomplies ne nous aient jamais été confiées hors d'un Service Civique, car nous n'avons pas de formation dans l'événementiel. Mais nous avons appris, découvert beaucoup.

 

L'organisme d'accueil étant à Marseille, j'ai déménagé. Mais sans regret. J'ai découvert la ville et ses nombreux charmes. De plus, quel meilleur endroit que Marseille pour traiter de la question des migrations ? J'ai également pris beaucoup de plaisir à rencontrer les personnes du milieu associatif. Elles sont nombreuses, investies, motivées, qualifiées. Ces mois de volontariat ont fait évolué mon projet professionel. En effet, j'aspire aujourd'hui à travailler au sein d'une association plutôt que pour une administration; cela reflétera davantage mon engagement éthique.

 

Cette mission de Service Civique a été enrichissante, riche en belles rencontres, en échanges, en apprentissages tant sur le plan personnel que profesionnel. J'encourage donc tout les jeunes Ã  s'engager pour quelques mois dans un domaine qui les passionne, les motive, pour offrir le meilleur d'eux-même et en resortir plus grand.

 

 

Shahrazed KIRECHE

 

Pourquoi me suis-je engagée dans un service civique ?

 

A la faveur de circonstances de ma vie d’étudiante. L’idée de m’engager dans une forme de volontariat ou une autre trotte dans ma tête depuis un certain temps. Donner de mon temps et de mon énergie au service d’une cause qui dépasse mon seul intérêt m’a toujours paru essentiel. Et je savais que je le ferai un jour ou l’autre. J’ai donc profité de cette année de césure dans mes études pour saisir l’occasion de m’engager en service civique.

 

Je suis étudiante en droit international, et j’aimerais étudier tout particulièrement le droit international humanitaire. M’intéresser à ce qui se passe à l’issue d’un conflit : les modalités de reconstruction des institutions de l’Etat, la justice pénale et constitutionnelle, les stratégies de retour Ã  la paix, etc.

 

Dans la mesure du possible, j’ai voulu trouver une mission qui pourrait s’articuler avec les notions de droit que j’ai, parce que c’est ce qui m’est le plus familier tout simplement. Dans le même temps, m’en éloigner suffisamment pour être capable d’avoir un regard plus critique et toucher et apprendre autre chose.

 

L’après service civique, c’est donc le retour au droit. Avec je l’espère plus de distance, et un regard

critique.

 

La mission que j’exerce au sein de l’ ISMC m’a permis non seulement de transformer certains savoirs en compétences, d’une part, mais aussi d’avoir cet autre regard, cette autre perspective sur un phénomène qui intéresse le droit bien entendu, mais qui va bien au-delà et touche à des aspects très différents : la sociologie, l’histoire, les sciences politiques, l’économie, le développement en sont des exemples, le social, dans ce qu’il a de plus simple, et l’humain surtout.

 

Il nous a été confié d’organiser un forum d’une semaine sur les migrations et la solidarité en Méditerranée. L’actualité internationale faisant écho bien sûr, avec l’arrivée des migrants prenant la mer au prix de leur vie pour atteindre l’Europe. Mais au-delà, un véritable questionnement sur les phénomènes migratoires dans leur globalité, et la façon dont ils s’inscrivent et nous touchent chez nous, en Méditerranée.

 

C’est ainsi que nous avons travaillé en équipe à l’organisation de cette semaine thématique, en y mettant toute énergie et notre bonne humeur, nos compétences, et notre créativité. Notre ambition Ã©tait d’inviter un panel d’intervenants assez différents en champ d’intervention, en âge et en sexe aussi, pour que leur complémentarité nous permette d’embrasser amplement les multiples aspects et la complexité des migrations en Méditerranée.

 

De cette expérience, j’en sors grandie et enrichie. Confortée dans le choix de mon domaine d’études et d’action. J’en ai appris beaucoup sur les migrations, et sur les migrants. J’en ai appris encore plus sur moi-même : le travail en équipe, la collaboration, les compromis , la persévérance , l’engagement enfin.

à propos du projet forum citoyen

Le Forum Citoyen sur les migrations et la solidarité en Méditerranée est un projet d'établissement.

 

Un mot du Directeur Monsieur DELPORTE, publié dans le Flash info de la Cadenelle, en octobre 2015.

 

" Il vous souvient sans conteste de l’ouvrage fameux de Stéphane Hessel, paru voici quelques années, qui fut à l’origine de mouvements de contestation de l’ordre libéral tel qu’établi aujourd’hui, notamment en Grèce et en Espagne, pays, il est vrai, plus sévèrement touchés par la crise. D’aucuns regrettent qu’en des jours d’incertitude face aux événements qui touchent la plupart des pays du continent africain, face au mouvement inédit de migrations, face au phénomène croissant de la menace terroriste, les politiques et les élites intellectuelles ne parviennent à exprimer un propos cohérent qui se désolidariserait de la passion et des extrémismes. Sans doute ne suffit-il pas de parler de « troisième guerre mondiale », de « troisième colonne », pour rassurer et inviter les jeunes, et tous citoyens, à la mobilisation. Nul pourtant ne peut être indifférent ni à la crise économique et sociale que nous traversons ni aux bouleversements de l’apparente tranquillité mondiale.

 

A l’occasion de la matinée de réflexion du 1er septembre dernier, je proposai que nous réfléchissions à l’organisation d’un FORUM citoyen à même de permettre à tous les membres de notre Communauté éducative de réfléchir une question. Nul n’a alors souhaité répondre à cette invite. Aussi ai-je été heureux que l’un de nos étudiants de T.I.S.F. 2 m’ait proposé d’organiser une semaine de réflexion, de débats et d’échanges autour de la vaste problématique des « migrants ». j’ai accueilli très favorablement ce projet soutenu avec enthousiasme par Françoise IVARS et Marie-Cécile DISCOURS que je remercie chaleureusement.

 

Nous serons ainsi amenés à réfléchir cette problématique qui ne peut laisser quiconque indifférent¹. Nous répondrons ainsi au projet natif de Charlotte GRAWITZ qui souhaitait que les jeunes accueillis dans ses établissements travaillent à « changer le monde » et à « transformer la vie ». Nous serons peut-être dérangés dans nos certitudes et convictions. Nous aurons sans doute aussi parfois peur d’exprimer la vérité de notre pensée. Mais il est bon que nos étudiants puissent aussi nous exhorter à retrouver l’idéal qui sommeillait en nous et qu’ils expriment au quotidien dans leurs questionnements.

 

J’espère, et ne doute pas, que chacun saura accueillir ces moments privilégiés qui seront organisés au premier trimestre de l’année civile 2016. Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues pour accompagner cet ambitieux projet ! D’avance je vous en remercie.

 

J’en viens, pour terminer, à un propos fort éloquent de Geneviève Anthonioz de Gaulle qui a fort contribué à l’homme que je suis. Elle synthétise fort bien, je crois, les devoirs issus de la fraternité entre les peuples, en ce qui concerne « les plus favorisés », de cette manière :

« Leurs obligations […] se présentent, souligne-t-elle, sous un triple aspect : devoir de solidarité, l’aide que les nations riches doivent apporter aux pays en voie de développement ; devoir de justice sociale, le redressement des relations commerciales défectueuses entre peuples forts et peuples faibles ; devoir de charité universelle, la promotion d’un monde plus humain pour tous, où tous auront à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns soit un obstacle au développement des autres ».

 

Christophe DELPORTE 

 

¹J’ai sollicité à dessein la participation active à ce forum du Lycée arménien, du Lycée musulman, d’un Lycée technologique et professionnel israélite, du Lycée l’Olivier de Marseille. Chacun des Etablissements, selon ses spécificités, sera amené à approfondir la réflexion des autres."

 

à propos dU forum citoyen

L’Institut Supérieur Marseille Cadenelle nous a chargées, en tant que volontaires engagées dans une mission de service civique, d'organiser un forum citoyen sur la thématique des migrations en Méditerranée.

 

De quoi parle-ton ? De quelles migrations parle-t- on ?

 

Avec à l’esprit, inévitablement, les images de ceux que les médias appellent les Â« réfugiés Â» fuyant les conflits et la misère à bord d’embarcations précaires, nous avons eu à cÅ“ur de dépasser la réaction, l’émotion, et de questionner de manière plus globale les phénomènes migratoires.

 

Notre objectif était de donner l’opportunité aux jeunes de la Cadenelle de mieux comprendre les réalités d’un phénomène complexe, que nos représentations personnelles rendent encore plus difficile à saisir et à apprécier avec raison ; d’encourager la connaissance de l’autre et l’acceptation de nos différences et de nos

identités plurielles.

 

Notre démarche a été de favoriser les rencontres de plusieurs classes avec des personnes engagées sur les questions migratoires. C’est ainsi que professionnels, militants associatifs, ou encore artistes, ont animé des discussions, des ateliers et ont amené les jeunes à réfléchir sur les aspects multiples et complexes de cette

thématique.

 

Les nombreuses discussions, souvent animées, les réponses partagées, mais surtout les questions soulevées par les jeunes, sont autant de marques de succès de cet Ã©vénement.  Les élèves et étudiants de la Cadenelle ont entendu notre message parfois avec résistance, souvent bienveillants et curieux.

 

Cet élan doit nous encourager à persévérer, et aller plus loin encore dans l'exploration de la thématique des migrations, et plus généralement de l'ouverture à l'Autre et à ses différences.

 

Shahrazed et Léa

 

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